Si vous êtes nouveau sur ce site, les articles suivants vont vous intéresser : Le triangle d’exposition
Ces trois articles sont sur les bases de la photographie et primordial de bien maîtriser ces notions.
Je vous invite également à vous rendre ensuite sur celui-ci : 10 astuces de composition pour améliorer vos photos.
L'histogramme en photo
L’histogramme, c’est quoi ???
L’histogramme est une représentation graphique des informations contenues dans notre photo. En d’autres termes, il représente les tons contenus dans notre image. Il comporte 256 valeurs de luminosité.
Toutes les nuances de gris sont représentées dans le cas d’une photo en noir et blanc. En couleur, c’est l’intensité des couleurs qui est représentée, du noir pur au blanc pur.
Le premier histogramme qui s’affiche est une courbe blanche qui représente la luminosité de notre cliché. Il est suffisant pour prendre connaissance de la bonne ou moins bonne exposition de notre photo.
Le deuxième est l’histogramme de couleurs RVB.
Les pixels sont représentés sous forme de piques qui forment une courbe graphique Des tons sombres aux tons clairs. L’histogramme est le meilleur moyen de juger l’exposition de notre image. En effet, il regroupe les informations primordiales contenues dans notre photo.
Bien que les écrans LCD soient de plus en plus performants, avec l’histogramme vous êtes certain de connaître l’exposition de votre photo.
En maîtrisant votre histogramme photo, vous serez certain de ne pas surexposer ou sous-exposer vos photographies.
Ici, nous allons parler essentiellement de l’histogramme de luminosité, par la suite les histogrammes de couleurs qui peuvent aussi nous aider à lire les photos sans nous tromper.
Comment lire son histogramme photographique
Sur l’axe horizontal (de gauche à droite) les tons sont représentés, des noirs vers les clairs en passant par les intermédiaires.
Sur l’axe vertical, l’histogramme indique la quantité de pixels dans chaque ton.
Par conséquent, nous pouvons “découper” notre histogramme en 5 morceaux.
- Noir profond et basses lumières
- Tons sombres
- Tons intermédiaires
- Tons clairs
- Blanc pur et hautes lumières
Mais comment le lire? comment savoir si ma photo est surexposée? ou sous-exposée??
Afin d’intégrer pleinement la lecture de l’histogramme, voici quelques exemples de photos suivies de leur histogramme respectif.
Les expositions sont toutes différentes comme vous allez le constater.
Photo sous-exposée
Ici, nous avons un histogramme qui est concentré vers le côté gauche. Lorsqu’il indique des pixels sur son extrémité, la majorité des pixels contenue dans notre photo sont des tons sombres voire noirs ou noir bouché (càd, plus aucun détail, plus d’information).
Ces pixels-là sont “morts”, ce qui signifie qu’ils n’ont plus de nuances ni de détails.
Lors de l’impression, ils vont créer des “aplats noirs”
Nous pouvons également prendre connaissance que du côté droit de l’histogramme, il manque de tons clairs ainsi que de tons moyens (intermédiaire).
Le contexte de cette prise de vue est en plein jour, du coup cette image est caractérisée d’image sous-exposée.
Photo surexposée
A l’inverse de la lecture précédente, ici la quantité de pixels est du côté droit. Les pixels et informations sont trop clairs. Lorsque le graphique indique des informations, pixels à son extrémité, nous parlerons d’information “brûlée” ou “cramée”. Là encore, nous n’aurons plus de détail.
De plus, il nous sera difficile, voire impossible, de rattraper notre erreur d’exposition en post-production.
Pourquoi? Car dans cette zone de l’image, il n’y a plus d’information, c’est un aplat de blanc.
N/B: il est préférable d’exposer notre photo du côté droit!
Pourquoi? Car dans cette zone, le traitement des informations en post-production sera plus facile.
Les informations sont plus exploitables que dans les tons sombres. De plus, contrairement aux tons sombres, il y aura moins de bruit numérique dans cette information/pixel.
Ici, nous avons un histogramme bien réparti. Il démontre des informations dans les tons sombres ainsi que dans les tons clairs en passant par les tons intermédiaires.
Dans une image relatée par un histogramme comme celui-ci, nous avons le maximum d’informations dans toute l’image.
Nous passons des tonalités noires aux blanches sans écraser le graphique comme les 2 exemples précédents.
Photo bien exposée
Ici, nous pouvons constater qu’il y a des informations dans tout notre histogramme.
De gauche à droite, le graphique comporte des informations partout sans information saturée (extrémité du graphique).
N/B: Rien ne sert de chercher l’histogramme parfait, car il n’existe pas!
C’est une utopie de croire qu’il existe car selon la luminosité environnante de notre scène, photographiée, l’histogramme retranscrira le contexte.
Dans l’exemple ci-dessus, il est correct même si on avait tendance à croire qu’il est un peu sous-exposé.
Comment et quand se servir de son histogramme?
A chaque prise de vue ! J’exagère peut-être un peu en écrivant ça mais il faut le lire le plus possible. Il est très utile de régler l’affichage de son histogramme par défaut dans le menu de notre appareil photo.
Comme ça, il s’affichera lors de la visualisation de nos photos sur l’écran LCD. Nous pourrons alors le consulter instantanément le graphique. Croyez-moi, ça nous évitera des découvertes désagréables lorsque nous importons nos fichiers RAW ou JPG dans nos logiciels de post-traitement.
Dans la foulée, nous pourrons ajuster nos réglages d’ouverture et/ou de la vitesse d’obturation ainsi que la sensibilité ISO pour ajuster l’exposition de notre photo.
Si les réglages de la vitesses d’obturation et ouverture du diaphragme sont flous, rendez-vous sur les articles suivant: la vitesse et ouverture.
Bien entendu, si l’envie photographique est de créer une image sombre par exemple, l’histogramme sera alors plus concentré vers le côté gauche du graphique. L’histogramme photo nous retranscrira graphiquement le contexte de la scène photographiée plus précisément que les “petits” écrans LCD.
Ou trouver mon histogramme photo sur mon boîtier???
Nous allons trouver les histogrammes photo dans le menu visualisation de nos appareils photo. Il y a des boutons raccourcis pour y accéder directement.
Chez Nikon : En mode lecture des photos, avec votre sélecteur multidirectionnel, la flèche de haut et de bas sur la plupart des boîtiers de la marque.
Chez Canon : Dans le mode visualisation, l’histogramme s’affiche sur le bouton “disp” ou “info”.
Chez Sony : Dans le mode visualisation également, vous trouverez l’histogramme avec le sélecteur multidirectionnel et sur la flèche du haut. Plusieurs menus s’y trouvent en activant consécutivement la flèche.
Les autres marques : Laissez-moi en commentaire les raccourcis pour activer l’histogramme, car je ne connais pas tous les boîtiers de toutes les marques. Vous allez pouvoir comme ça contribuer à ce que cet article soit complet.
N/B: Les informations pour le trouver se trouvent dans votre manuel si vous ne le savez pas.
Utiliser son histogramme est recommandé, car il permettra de connaître exactement si nous avons brûlé ou non nos noirs profonds et les blancs purs.
Cette saturation est aussi à vérifier pour les couleurs avec les histogrammes RVB.
L'histogramme photo des couleurs RVB, c'est quoi ça encore? Ça sert à quoi ? c'est où?
Vous l’avez sûrement remarqué, dans les graphiques illustrés, il s’y trouve tous les histogrammes que l’on peut consulter.
Le graphique gris est l’histogramme de luminosité.
Les graphiques colorés représentent les histogrammes de couleurs.
Les histogrammes des couleurs RVB sont complémentaires de l’histogramme de luminosité. La représentation est identique à l’histogramme de luminosité, mais version couleur.
Vous pouvez par exemple les examiner dans Lightroom que les histogrammes se superposent.
Nous avons le rouge, vert, bleu (couleurs primaires), mais également avec les CMY pour cyan, magenta, jaune.
Ils nous indiquent les intensités des couleurs contenues dans notre photo. Comme l’histogramme de luminosité, ils nous indiquent si certaines zones sont sous-exposées ou surexposées, voire saturées.
Du coup, il faudra prendre connaissance de ces graphiques photo.
Voici un exemple d’une situation ou l’histogramme RVB sera très utile.
Lors de photographie de nuit, il pourra être déterminant lors de l’heure bleue afin que notre photo ne soit pas saturée, “brûlée” dans la couleur bleue.
Si c’est le cas, nous devrons adapter notre balance des blancs pour que nos bleus soient encore exploitables sur les logiciels de post-production. C’est à dire, qu’on puisse encore avoir des informations, des détails…
Mais alors, l'histogramme de luminosité n'est pas suffisant?
Et non, si nous voulons être certain de posséder toutes les informations et détails partout, il nous faudra regarder l’histogramme RVB.
Pourquoi? Car l’histogramme de luminosité représente une moyenne des trois intensités des couleurs RVB.
Sachant que nos yeux sont plus sensibles à certaines teintes, les valeurs n’ont pas la même force dans la représentation graphique de l’histogramme de luminosité.
Ce qu’il faut savoir, c’est que les valeurs de couleurs vertes représentent 60% de luminosité, les rouges 30% et 10% pour les bleus.
Par conséquent, en photo de nuit, à l’heure bleue ou à la “blues hour time” pour les photographes anglo-saxon dans le coup, les bleus sont très présents et vu leurs faibles taux de 10% de luminosité, ils ne seront pas représentés correctement dans l’histogramme de luminosité.
Dès lors, une saturation des couleurs bleues peut se faire et passer inaperçue de l’histogramme de luminosité.
Les rouges seront aussi à vérifier avec une tolérance moindre.
Ou se trouve t-il cet histogramme RVB?
Généralement, il se trouve dans le menu suivant l’histogramme de luminosité.
Notre manuel sera notre allié si vous ne le trouvez pas sur votre boîtier
Pour finir
En espérant avoir pu vous aider à mieux comprendre les histogrammes de luminosité et de couleurs, je vous conseille de les utiliser le plus souvent possible, ils seront toujours plus précis que l’écran LCD. Une fois la manipulation pour l’affichage bien en main, ce geste deviendra instinctif et vous permettra d’éviter des erreurs.
Laissez-moi en commentaire si vous l’utilisez déjà ou si cet article vous a convaincu de l’utiliser beaucoup plus.
Si vous avez encore des notions que vous n’avez pas comprises, n’hésitez pas à me les écrire également. Je vous répondrai le plus vite et précisément possible.
Par ailleurs, vous retrouverez également des informations sur l’histogramme dans l’ ebook sur la photographie urbaine nocturne, cliquez ici pour vous y rendre.
Si vous préférez constater les histogrammes avec des prises de vue sur le terrain, suivez-moi en vidéo POV en cliquant ici.
Je vous emmène dans les Fagnes de chez vous mes très chers lecteurs !
#histogramme #photographie
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Jusqu’à présent je ne m’étais jamais vraiment intéressé à le histogramme, parce que je ne comprenais pas trop comment le décrypter et vous l’avez fait d’une façon très simple et compréhensible de tous le monde , merci beaucoup .
Je shutt avec l’EOS 6 D MarkII
Merci à vous
C’est très satisfaisant de lire ce genre de commentaire et je suis content de vous avoir aidé.
L’histogramme est super important lorsqu’on est en prise de vue, il faut non stop le regarder pour être certaine d’être bien exposé.
Quand l’histogramme est concentré en flèche sur les tons moyens ……quelle interprétation ?
Bonjour Lucie, lorsqu’on l’on a une courbe comme ça dans l’histogramme, on dit qu’elle est molle. En d’outre termes, elle manque de contraste, pas assez de tons sombre et pas assez dans les tons claires.